Publié le 25 Juillet 2023
Face à une hausse des taux, une pénurie de logements et une lutte contre les passoires thermiques, le monde immobilier s’interroge sur la hausse des prix et, surtout, sur son évolution au cours des prochains mois. Si nul ne peut prédire ce qu’il en sera, voici au moins quelques éléments à prendre en compte.
Différents éléments viennent faire baisser de manière mécanique les prix des ventes immobilières. On retiendra en particulier :
C’est donc des éléments qui sont liés les uns aux autres qui expliquent cette baisse de prix. La hausse des taux d’intérêt, qui a plus que doublé, n’en restera pas là et il faut s’attendre à des taux allant jusqu’à 5 % en 2024. Mécaniquement, la capacité d’emprunt s’en voit affectée, ne laissant l’accès au prêt immobilier qu’aux acquéreurs qui disposent déjà d’un patrimoine. Les primo-accédants sont donc les plus impactés, ainsi que les investisseurs, et ce d’autant plus au regard du durcissement des règles bancaires, tandis que les autres acquéreurs préfèrent attendre que les prix baissent davantage.
Ces premiers éléments doivent toutefois être relativisés par d’autres facteurs qui pourraient contraster cette baisse des prix. Tout d’abord, comme indiqué précédemment, les acquéreurs ne subissent pas tous l’impact de la capacité d’emprunt. Ensuite, le manque de logements devrait entrainer également une hausse tarifaire, et ce d’autant plus avec une augmentation de 9 % du SMIC pour parer l’inflation. Cette hausse salariale implique automatiquement une hausse du pouvoir d’achat et de la capacité d’emprunt.
Face à tous ces éléments, on ne peut que se demander comment les prix évolueront finalement. Avec une capacité d’emprunt inégale entre les acquéreurs potentiels, les taux pourraient continuer d’augmenter, mais de manière modérée. Les prix devraient continuer de baisser. De plus, les impacts ne devraient pas toucher toutes les zones de la même manière. Les villes touristiques par exemple pourraient être épargnées, tout comme celles dont les prix restent raisonnables, mais contrairement à de grandes villes comme Paris, Bordeaux ou Lyon.